L'OURS ET LE JARDINIER

L’ours et le jardinier. Il était une fois, j’adore quand les histoires commencent comme cela, on a l’impression de sortir du stress quotidien, des pièges de la vie quotidienne dans lesquels on est enfermé ou nous nous sommes enfermés. Mais je digresse, je m’égare, je me perds.

Revenons à notre bon vieil ours. Il était donc une fois un ours et un jardinier. Jardinier sur le visage duquel une mouche voulait se poser. Mais alors, elle cherchait absolument à se poser. L’ours ayant quelques affinités avec ce jardinier; affinités dues à l’art du jardinier de protéger les abeilles; abeilles qui comme vous le savez produisent du miel; miel péché mignon de notre bon vieil ours. Ours qui aime particulièrement fourrer ses bonnes grosses paluches dans les ruches des abeilles pour y puiser le miel, s’en restaurer et finir par s’en lécher les babines jusque’à plus soif. Je divague encore et me détourne.

Donc la mouche ne cessait de voler, se poser, revoler, reposer et bien au sens d’un atterrissage rapide pour repartir aussitôt. Cela semblait fortement déranger le jardinier dont les mimiques du visages traduisaient, durant son sommeil, son agacement.

C’est alors que l’ours décida d’attraper une grosse caillasse et après un instant de concentration, lança le rocher sur la mouche. Il tua la mouche d’un coup. Bingo!

Mais il éclata, du même coup, le visage du jardinier. Visage en bouilli qui indiquait sans peine ou plutôt avec beaucoup de peine, la mort immédiate de ce dernier.

Notre ours était meilleur archer que raisonneur.

Combien de fois avons-nous été nous-même meilleur « archer que raisonneur », à prendre des décisions qui au final si elles ont été efficaces sur l’objet visé, ont été particulièrement infructueuses pour la vie de ceux qui nous entourent.

Allez, prenez bien soin de vous.