ORGUEIL

Ô combien de foyers, combien de couples qui sont partis joyeux pour des amours sans bornes et dans le fatras des chocs de la vie se sont séparés, le regard triste, des mots sans voix. Combien avaient rêvé de légèreté, de douceur, d’insouciance? Dans une vie sauvage, et par une nuit noire, sous la fanatique sottise de l’aveuglement des hommes, se sont à jamais enfouis!

Vous l’avez peut-être vécu; vous en avez peut-être été témoin; ou vous en avez souffert ou fait souffrir; et pour un jeton de plus, vous avez peut-être recommencé.

Où sont-ils, toutes ces femmes et ces hommes perdus, hagards, errants dans les nuits froides de l’absence? Ô Terre, ô villes que de lugubres histoires! Que d’enfants terrorisés ont supplié à genoux! Les entendez-vous le soir dans vos orgueilleuses solitudes? N’avez-vous pas hésité devant ces voix désespérées qu’ils avaient en vous tendant les bras?

En empruntant à Victor Hugo, l’un des auteurs les plus prolixes et les plus importants du 19ème siècle, ses vers de Oceano nox, et en les revisitant à mon humble façon, j’ai voulu donner de la puissance à mon article pour parler d’une des choses les plus malheureuse, la séparation des couples.

Mariés, pacsés, ensemble et sans s’attacher à la forme de l’union, pas un ne s’était embarqué dans la vie pour vivre trois ritournelles et un tour de piste. Pas un n’avait imaginé les cris qui fusent, souvent, malgré soi et qui signifient « game over ».

Alors?

Alors que s’est-il passé? Des reproches? Trop facile. Des engueulades? Trop courant. Des réquisitoires? Trop enfantin. De l’orgueil? Immanquablement, sûrement.

Nombreux sont ceux d’entre nous qui se sentent insatisfaits et en font le reproche aux autres, aux circonstances, à la Lune et pourquoi pas aux dinosaures. Insatisfaits? Ignorance, enfantillage, aberration. Insatisfaits de quoi? Que les autres ne soient pas comme nous le voulions, au moment où nous le voulons et de la façon dont nous le voulons?

La sagesse, ce mot que nous devrions partager matin, midi et soir, nous enseigne que dans chaque acte, chaque parole, chaque comportement il n’y a pas uniquement ce qui nous saute à la figure, mais une multitude d’enseignements.

Enseignements qui si nous y prenons gare, nous permettent de découvrir une autre facette, une autre expérience, comme découvrir une nouvelle saveur en croquant un fruit frais.

Enseignements que nous pouvons ressentir aussi bien physiquement que sensoriellement.

Prenez bien soin de vous

jean mismeCommentaire