BLANC

C’est la couleur de la page blanche. La page des écrivains. La page de la dissertation. La page, aussi, que l’on met devant soi avant d’écrire à sa ou son chéri. Bien qu’aujourd’hui, on envoie plutôt des sms, des posts ou autres numériques qu’écrire un mot sur une feuille blanche.

La page, devant soi, dans laquelle on va consigner ses idées, sa vision, ses envies. Page qui nous semble si profonde que, d’un coup, à peine l’a-t-on pris, que l’on a tendance à s’y perdre, à être envahi par le doute, à connaître un sécheresse de la pensée, à être tenté par l’abandon et finalement désirer se réfugier très vite quelque part.

Rien de tout cela, car la page blanche est une chance d’écrire un avenir tel qu’on le souhaite; d’en définir les forces et les faiblesses; de ne pas s’en cacher les menaces; tout en s’enthousiasmant des opportunités; en fait, de vivre son rêve, ici et maintenant, plutôt que de continuer, jour après jour, à l’imaginer sans en connaître et sans s’en régaler jamais des bienfaits.

La page blanche, c’est le monde d’aujourd’hui. Ce monde à construire après ce confinement. Ce monde qui ne sera, de toutes les façons pas le même qu’avant. Certains peuvent le voir noir, comme je l’ai écrit dans l’article d’hier, et chercher à s’en sortir comme dans un jeu vidéo où il va falloir trouver une sortie à ce labyrinthe.

D’autres peuvent le voir blanc; plein d’espoirs, d’envies, d’appétit; mais alors ne venez pas me voir dans six mois, deux ans, dix ans en vous plaignent que ce n’est pas le monde que vous imaginiez qui est en cours; parce que vous ne vous seriez pas battu, engagé, travaillé durant tout ce temps à mettre en oeuvre vos rêves.

Oui, le monde d’aujourd’hui est une formidable et unique, pour nos générations, possibilité de création. Tout est possible. Absolument tout.

La seule chose que je puisse affirmer, ce n’est pas ce qu’il sera, je n’en sais rien; c’est que dans mille ans, dans les livres d’histoire, cette période sera décrite comme une nouvelle page du monde. Peut-être en serez vous le Léonard de Vinci que l’on apprendra aux enfants de l’époque, c’est que je vous souhaite.

Prenez bien soin de vous 

jean mismeCommentaire