Traitements

Depuis que la pandémie Covid19 a déferlé sur la planète, tout le monde recherche des masques, voire des gants ou du gel hydroalcoolique. Mais la star de toutes les recherches reste le traitement qui guérira, protègera et enverra ce virus au rayon des anecdotes.

Et là, ça chauffe sur la planète.

Hydroxychloroquine pour les uns, dont le professeur Didier Raoult à leur tête. Spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille et à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, le professeur aux cheveux longs et à la barbe poivre et sel était encore largement inconnu du grand public à la fin de février, lorsque ses prises de position pour l’hydroxychloroquine ont commencé à se faire entendre. Depuis, le Français et son traitement ont vu leur renommée médiatique et digitale s’envoler. Et dans les rangs de ses plus fervents supporteurs, notre continent africain n’est pas en reste.

En face, mais beaucoup moins connu, le directeur d'une agence gouvernementale américaine chargée de développer des traitements et vaccins contre le nouveau coronavirus, Rick Bright. Et ce dernier a même affirmé avoir été limogé de son poste, pas moins que ça, en raison de son opposition à une utilisation de l’hydroxychloroquine. Il faut dire que dans ses interviews, il n’a pas manqué de rentrer frontalement dans Donald Trump, autre supporter de l’hydroxychloroquine, « …j’estime que ma mutation est due au fait que j'ai insisté pour que le gouvernement investisse les milliards de dollars alloués par le Congrès pour la pandémie de Covid-19 dans des solutions sûres et validées scientifiquement, et surtout pas dans des médicaments sans mérite scientifique ». Circulez.

Ça ne s’arrête pas là. Une autre chose qui s'est révélée prometteuse est l'utilisation de plasma ou d'IgG de personnes qui se sont déjà rétablies de la maladie. Cela a fonctionné dans le SRAS, et certains tests utilisant cette technique en Chine ont semblé très bien fonctionner. Mais, malheureusement, ce n'est qu'une option pour les patients gravement malades, car il n'y a pas beaucoup de sérum disponible pour le traitement.

Et encore. La communauté internationale des chercheurs se mobilise pour essayer de trouver un éventuel vaccin. Plusieurs compagnies pharmaceutiques entrent dans la danse afin d'essayer de trouver une molécule qui permettrait de guérir du virus. Des chercheurs de l'Université d'Austin au Texas (Etats-Unis) sont parvenus à mettre au point une carte atomique en 3D de la partie du coronavirus qui infecte les cellules humaines. Cette avancée permet de gagner un temps considérable dans la mise au point d'un traitement ou de vaccins.

Eh docteur, c’est pour quand mon ordonnance? En attendant, prenez bien soin de vous 

Jean Misme