Bleu
Toute vie mérite d’être servie. Toute personne mérite d’être soignée.
Interrogeons-nous à l’instant de savoir si les États, les Institutions mondiales, les Organisations internationales, au bout de la chaine, nous-mêmes servons vraiment la vie?
Servons la vie? C’est-à-dire, pour bien se comprendre, s’acquitter auprès de la vie des devoirs et obligations que nous lui devons. Devoirs et obligations? Oui! Ceux et celles qu’en regardant la magnificence qu’est la vie, la splendeur qu’est de vivre, nous avons besoin d’accomplir.
Soignons-nous tous ceux qui en ont besoin? Cette pandémie, et au-delà de celle-ci, nous interroge sur la capacité de nos organisations sanitaires à dispenser les soins aux malades, à tous les malades. Nos États, par délégation de nous-mêmes, ont-ils organisé la santé comme un investissement pour une meilleure vie ou comme une gestion d‘une dépense? Une réponse trop rapide risquerait de nous entrainer plus dans des allégations que dans des énonciations.
C’est pourquoi, aussi surprenant que cela pourra vous paraître, j’ai décidé de prêter la main à cette merveilleuse déclaration « Toute vie mérite d’être servie. Toute personne mérite d’être soignée » en vous parlant de Christophe.
Christophe, de son nom à l’état civil Daniel Bevilacqua, n’était pas le chanteur le plus connu, ni le plus écouté en terres africaines. Certains.e.s peuvent même s’interroger de qui est-ce. Ma démarche n’en est alors que plus méritante. Et à sa façon, je vais essayer de le dire avec des mots bleus.
Des mots bleus?
« …Je lui dirai les mots bleus, les mots qu’on dit avec les yeux, parler me semble ridicule… », chanson de Christophe dans laquelle il exprimait avec douceur, délicatesse et élégance les sentiments qu’il ressentait à propos d’une jeune femme.
Cette pandémie du Covid19 qui brise nos instants fragiles et rend certaines de nos habitudes inutiles nous interroge sur le véritable sens que nous voulons donner à notre existence.
Laissons tous les longs discours futiles, n’ayons plus besoin de protocole, oublions les excuses que l’on se donne, car je veux vous dire, n’est-il pas temps, au lendemain de cette épidémie, que nous tendions la main à qui que ce soit, d’abord parce que c’est un humain. Comme nous.
Prenez bien soin de vous
Jean Misme