Bill Gates
Tout dans la vie est en quatre phases. Tout ce qui peut vous arriver ou ce que vous pourrez entreprendre est en quatre phases.
4 phases?
Oui, quatre phases. La première, elle vous tombe dessus et vous émeut, vous empoigne, vous provoque. La deuxième, ému.e, empoigné.e, provoqué.e vous y répondez sincèrement, vraiment. La troisième, vous prenez conscience qu’il va vous falloir surabonder et surtout en sortant de votre zone de confort. La quatrième enfin, l’émotion, l’empoignade, la provocation que vous avez ressentie à l’origine, vous manque; car ne nous masquons pas les choses, si la première phase fut courte, ce fut abracadabrantesque, et ça, vous voulez vous y replonger à nouveau.
Vous doutez?
Tenez, rappelez-vous la rencontre avec votre ami.e; au début ce fut magique; alors vous avez offert des cadeaux ou autres; puis vous avez partagé les tâches ménagères ou accepté de faire des choses que vous n’aviez ni l’habitude, ni l’envie de faire; et puis vous avez eu terriblement envie de retrouver la sensation du premier instant; premier instant où votre ami.e était immaculé.e; premier instant que vous pourriez retrouver si vous vous êtes mis à l’aimer inconditionnellement.
C’est ça les quatre phases. Mais pas sûr, et pour être franc, je vais vous dire: je suis sûr que vous n’avez pas connu encore la quatrième phase. Déjà la troisième n’est pas facile à atteindre.
J’ai dit tout dans la vie. Il en est de même d’un job. Le plaisir du recrutement; les premiers pas dans l’entreprise; les efforts que l’on entreprend; l’envie de retrouver le plaisir du début en s’oubliant et se donnant sans compter. Pas sûr, que vous vous y donniez sans compter.
Les quatre phases, il en est de même pour Bill Gates. À l’automne 1993, il n’avait pas encore pris de vacances, ni était sorti de chez lui, à Seattle. Seul comptait sa société. Alors quand il arrive en Tanzanie, avec Melinda, qu’il épousera quelques mois plus tard, il ne rêve que d’une chose : découvrir la savane, les lions et les girafes. Et qu’est-ce qu’il prend dans la gueule, qui lui tombe dessus? L’extrême pauvreté, les femmes décharnées sans chaussures, les enfants qui souffrent de malnutrition. Il est bouleversé, changé pour toujours.
Du coup de retour chez lui, il vit une semaine chaque année en autarcie dans une cabane au bord d’un lac, et avale une tonne de livres pour tenter de concevoir l’avenir.
Troisième acte, il apprend plusieurs années après que 3 millions d’enfants meurent, chaque année, de la diarrhée, tout simplement parce qu’ils boivent de l’eau du ruisseau qui sert de toilette publique. Bill vient d’avoir une petite fille. Le sort de ces gamins qui meurent de maladies parfaitement curables, devient son problème. Il décide de consacrer toute sa fortune à une fondation dont l’une des priorités sera d’améliorer la santé des habitants des pays sous-développés.
Quatrième acte, il pourra devenir, mais seul lui décidera s’il veut en faire l’effort, celui qui éradiquera la misère dans le monde.
Prenez bien soin de vous
Jean Misme