Moi & moi
Particulièrement, dans les circonstances extraordinaires que nous vivons, avec cette pandémie, certains d’entre nous ne comprennent pas pourquoi les autres ont autant de difficultés à reconnaître quand ils ont raison.
Il faut dire que pandémie ou pas, l’impression d’intolérance, d’animosité et de raisons de ne pas s’entendre fleurissent ici et là. Et sans que nous nous en soyons, au fur et à mesure, rendu compte, ce monde est devenu plus individuel que collectif. Au point de s’émouvoir pour la détresse des autres, d’y contribuer d’une remarque compassionnelle ou d’un don, mais pas de considérer tout autre comme l’égal de soi-même.
Il suffit de se rappeler tsunami par ci, guerre par là, misère et autres calamités qui ne manquent pas pour constater autant notre attention aux chaines d’information que notre absence à nous engager corps et âme dans un partage sans concession.
Je ne vais pas vous raconter une histoire, mais vous faire, conjonctures obligent, une confidence. J’ai toujours considéré que toutes les difficultés que je peux rencontrer au cours de ma vie, et elles sont florès, sont une opportunité et non une entrave. Oh, je n’ai pas eu cette philosophie en naissant; quoique. Né sur un trottoir, non du fait du dénuement de mes parents, mais d’une arrivée trop rapide, j’ai dû en garder une sorte d’avertissement.
Fort de cette philosophie, j’en suis arrivé à ce qu’il m’est impossible de vivre sans être heureux de voir les gens s’aimer, même s’il ne s’agit pas de moi; de voir le leader qu’il y a dans chaque personne que je rencontre, quoiqu’elle fasse, ou dise; d’aimer mes interlocuteurs, quels qu’ils soient, sans raison particulière.
J’ai simplement appris, en plein combat contre l’adversité, à encourager les liens plus que les coups, à écouter et respecter plus que convaincre, à laisser de la place aux autres pour respirer ensemble.
Ça vous surprend? Ça vous dérange?
Et si, en pleine pandémie de Covid19, dans une séquence inédite de notre humanité, vous vous laissiez aller à ne plus vous focaliser sur vous-même? À entreprendre un lâcher-prise sur tout ce que vous pourriez entreprendre, acquérir, accumuler? À switch off votre scepticisme et autres suspicions? Et à sortir de vous-même pour aller en visite dans le coeur des autres?
Mes très chers lecteur.rice.s, le temps que vous consacrez à cette lecture est une lumière qui m’éclaire pour mes prochains articles.
Prenez bien soin de vous
Jean Misme