Docteur maladie et Mister faillite
191 pays connaissent des cas de Covid19. Plus d’un million deux cent mille personnes en sont atteintes. Près de 70.000 ont déjà décédé. Et ce n’est pas fini.
Après la Chine, l’Europe va vers son pic; les États-unis d’Amérique sont encore loin du sommet; et l’Afrique et son milliard deux cent millions d’habitants est en route pour l’épidémie. Les chiffres vont se multiplier.
La population a peur. Vous avez, en ce moment où vous lisez cet article, vraisemblablement des appréhensions, somme toute logiques.
Cette peur frise l’angoisse et nous devons tout faire pour éviter la case panique qui mène directement à game over.
Alors n’oublions pas que plus de 80% de la population peut attraper le Covid19 sans en ressentir les symptômes, ni en subir les conséquences. Déjà quatre personnes sur cinq vont passer à côté. Comme dans Hunger game. Pour les 20% qui restent, deux sur quatre n’auront qu’un passage difficile avec maux de crâne, perte de goût, frissons et autres incommodités. De quoi retrouver un peu d’optimisme?
Haut les coeurs. Parce que finalement le problème n’est pas que dans cette pandémie. Il peut être devant nous. Comment allons-nous sortir de ce confinement?
Peur des lendemains? Manque de confiance dans l’avenir? Appréhensions? Méfiance? Doute? Et son lot de replis sur soi-même; d’annulation de désirs; de consommation en berne; d’entreprises qui n’arrivent plus à vendre; d’une immense dépression collective.
Là, le spectre d’une explosion du chômage, d’une pauvreté endémique, de système bancaire qui s’effondre, de queues interminables avec des sacs de billets pour acheter du pain ou du riz sont bel et bien sur la table, si…
Si, nous n’acceptons pas que nos États s’endettent pour, non pas la génération à venir, c’est-à-dire vingt-cinq ans, mais pour des générations à venir.
Pourquoi s’endetter? Tout simplement pour distribuer, sans compter, du salaire social auprès des plus démunis; pour financer les emprunts des entreprises à des taux avoisinant le zéro; pour encourager la création de start-up dans tous les domaines; pour redémarrer la machine et lui permettre de cracher du résultat.
Vous en voulez un exemple? Revisitez ce qu’ont fait les dirigeants du Japon au lendemain de Hiroshima et Nagasaki; avec pour conséquences d’avoir créé, pour le perdant de la guerre, la deuxième économie mondiale jusqu’à l’aube des années 2000.
Mais, certains, que j’entends, vont dire, parce qu’on redémarre de la même façon, avec les mêmes inégalités et la même pollution?
Je n’ai pas dit cela. Au contraire, l’occasion sera trop belle pour ne pas s’en emparer. Mais rappelez-vous qu’il est plus facile, comme Monsieur et Madame Alizan qui ont un fils Gaspard, de proposer des changements dans un moment plus euphorique.
Prenez bien soin de vous
Jean Misme